Le gestionnaire fonctionnel gère les fonctions ou les fonctionnalités de l’outil. Il est aussi souvent appelé « Gestionnaire de l’application » ou « Gestionnaire technique ». On confond souvent ces termes, mais est-ce vraiment à tort ? Existe-t-il de grosses différences entre ces fonctions ? Dans ce blog, j’explique ces termes et leur rôle, ainsi que quand chacun intervienne. Avant de commencer, il faut réaliser que l’outil à gérer joue un rôle important. S’agit-il d’une application standard ? Et l’outil est-il géré localement ou via le cloud ?

Question 1 : L'application que vous gérez est-elle standard ?

Dans le cas d’une application standard, les fonctionnalités du logiciel sont déterminées par le producteur. Le client ne peut alors pas intervenir dans l’outil pour l’ajuster ou y ajouter d’autres fonctionnalités. L’avantage, c’est qu’il faut peu de connaissances techniques pour utiliser un tel outil, et que seules les fonctionnalités standard doivent être gérées.

Vous avez une fonctionnalité non-standard, comme SAP ? Alors vous pouvez ajouter des modules et des fonctionnalités vous-même pour votre organisation. Cela s’appelle une « application sur mesure ». Comme ces outils supplémentaires doivent être construits à partir de rien, il faut par conséquent bien plus de connaissances techniques pour gérer un tel outil.

Question 2 : disposez-vous de l'application localement ou via le SaaS ?

Traditionnellement, toutes les applications sont gérées localement. Ce type de gestion nécessite d’avoir des serveurs sur place et assez de connaissances techniques pour gérer les bases de données, serveurs et l’infrastructure. De nos jours, il est de plus en plus d’usage qu’une application soit gérée dans le cloud et qu’on l’utilise en tant que service (SaaS). Cette technique permet de ne plus devoir avoir absolument besoin de connaissances techniques.

La question suivante est alors : Quel outil exige quel rôle ? Et quelles tâches y correspondent ?

Gestionnaire fonctionnel

La gestion de fonctionnalités d’une application standard est le travail principal d’un gestionnaire fonctionnel. Les gestionnaires fonctionnels ont donc besoin de peu de connaissances techniques. Par contre, ils brillent dans le domaine non technique. Ils ont plus souvent affaire avec la production, la persuasion, la direction de réunions et la création de documentation.

Gestionnaire de l'application

Le travail d’un gestionnaire d’application est bien plus technique. Sur base des souhaits des utilisateurs d’une application non standard, il construit ce qu’il manque. Un gestionnaire d’application doit donc pouvoir programmer et créer des aperçus. Ce travail est parfois réalisé par quelqu’un de l’IT, dans d’autres cas, on engage un consultant externe.

Le travail du gestionnaire fonctionnel se retrouve généralement auprès du gestionnaire de l’application. Cela représente une charge supplémentaire à ses tâches quotidiennes. Afin de ne pas prendre le risque que des tâches soient oubliées, il faut que quelqu’un d’autre occupe cette fonction. Et si nécessaire, les deux fonctions doivent coexister.

Gestionnaire technique

Le gestionnaire technique n’est pas responsable du logiciel même, mais pour l’infrastructure qui l’entoure. Il gère l’accès aux serveurs et leur bon fonctionnement. Ceci ne vaut que pour les applications locales. Les applications SaaS sont gérées de façon technique par le fournisseur.

Canard boiteux : le gestionnaire d'application fonctionnel

En théorie, cette fonction n’existe pas. La description d’un gestionnaire fonctionnel se trouve dans le BISL, et celle d’un gestionnaire d’application dans l’ASL. Dans aucune de ces théories on ne parle d’un gestionnaire fonctionnel d’application. En pratique, par contre, cette description revient souvent. Une fonction difficile, car cela veut dire que la personne doit disposer de compétences aussi bien sociales que techniques. Les personnes qui savent combiner les deux sont rares. En pratique, il y a trop de travail pour le temps disponible. C’est pourquoi je ne suis pas partisan de cette fonction : on finit par faire un peu de tout, sans pouvoir accorder une attention suffisante aux deux aspects.